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Mise en ligne d’ARCHIBAB 3 (Mémoires de N.A.B.U. 20)

Nous sommes heureux d’annoncer la mise en ligne de la version pdf (complète) du volume : B. Fiette, Le palais, la terre et les hommes. La gestion du domaine royal de Šamaš-hazirMémoires de N.A.B.U. 20 (2018).

Pour ceux souhaitant soutenir financièrement cette publication, nous proposons un téléchargement au prix de 10 euros :
2018. Mémoires de NABU 20 (PDF)

Pour télécharger l’ouvrage gratuitement :
Archibab_3

L’ouvrage est également disponible au format papier au prix de 50 euros sur notre boutique en ligne :
http://sepoa.fr/?product=2018-memoires-de-nabu-20.

 

 

 

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Vidéo – Nouvelles recherches sur Ur / Archibab 4

Le vendredi 29 janvier, le Professeur Dominique Charpin présentera ses recherches sur la ville d’Ur à la Société Asiatique, ainsi que le livre qui en est issu :

D. Charpin, M. Béranger, B. Fiette, A. Jacquet, avec la collaboration de N. Ait Said-Ghanem & V. Chalendar, ARCHIBAB 4. Nouvelles recherches sur les archives d’Ur d’époque paléo-babylonienne, Mémoires de NABU 22, Paris, 2020.

Ce livre édité par la SEPOA est vendu dans notre boutique en ligne : https://sepoa.fr/produit/2020-archibab-4.

La vidéo de la conférence du Professeur Charpin a été mise en ligne sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=yk8Ft20hyi8.

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SOCIÉTÉ ASIATIQUE

INFORMATION CORONAVIRUS

En raison des mesures liées à la Covid 19, les activités de la Société Asiatique sont réduites. Elles ont lieu jusqu’à nouvel ordre en vidéo conférence.

Séance du Vendredi 29 Janvier 2021 à 17h15
Monsieur Dominique CHARPIN, professeur au Collège de France, chaire « Civilisation mésopotamienne ».

« Nouvelles recherches sur la ville et d’Ur et ses archives (XIXe-XVIIIe siècles av. J.-C.) »

Les 3 et 4 décembre 2020 aurait dû avoir lieu au Collège de France un colloque intitulé Nouvelles recherches sur la ville d’Ur, initialement prévu les 18 et 19 juin derniers. Hélas, il a fallu une nouvelle fois le reporter. Il y aurait été question à la fois des fouilles récentes qui ont eu lieu sur le site de Tell al-Muqayyar, proche de l’actuelle Nasiriyah dans le sud de l’Irak, et des travaux qui portent sur les textes découverts sur ce site depuis 1854 et en particulier lors des fouilles de Sir L. Woolley entre 1922 et 1934. Dans l’attente d’une reprogrammation du colloque, cette communication est l’occasion d’exposer quelques travaux récents. Tout d’abord, l’apport des textes découverts lors des campagnes de 2015, 2017 et 2019 sous la direction d’E. Stone sera mis en relief. On poursuivra en présentant le volume ARCHIBAB 4. Nouvelles recherches sur les archives d’Ur d’époque paléo-babylonienne, qui est sorti des presses à la fin de l’année 2020. La communication s’achèvera par une visite virtuelle de la ville d’Ur grâce au site Internet mis sur pied par toute une équipe depuis le printemps dernier dans le cadre du projet ANR « EcritUr ».

Film réalisé dans le studio et avec le soutien de la Fondation Hugot du Collège de France. (durée 50 mn). Il est disponible en vidéo sur la chaîne Youtube de la Fondation Hugot  :
17h15 (ou plus tôt) : Vidéo de la Conférence sur la chaîne Youtube de la Fondation Hugot :
Intervention de M. Dominique CHARPIN sur Youtube

18h10 : questions réponses sur GotoMeeting :
GotoMeeting
Vous pouvez aussi appeler à l’aide de votre téléphone :
France : +33 187 210 241 Code d’accès : 413-778-293

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Publication de : Charpin, Béranger, Fiette & Jacquet – Archibab 4. Nouvelles recherches sur les archives d’Ur d’époque paléo-babylonienne

Nous sommes heureux d’annoncer la publication de : Dominique Charpin, Marine Béranger, Baptiste Fiette & Antoine Jacquet, Archibab 4. Nouvelles recherches sur les archives d’Ur d’époque paléo-babylonienne, Mémoires de N.A.B.U. 22, Paris, 2020.

ISBN : 979-10-97449-03-2

Livre à 50€ (+ frais d’expédition) & PDF offert.

Commande et paiement possibles sur notre boutique en ligne : https://sepoa.fr/produit/2020-archibab-4.

2020. Mémoires de NABU 22 (PDF)

Dans le sud de l’Irak, Tell al-Muqayyar a depuis longtemps attiré l’attention en raison de la masse imposante de sa ziggourat. Des fouilles y ont eu lieu depuis 1854, celles de Woolley entre 1922 et 1934 ayant été rendues célèbres par les fameuses tombes royales alors découvertes. Mais le site offre aussi une opportunité unique de reconstituer la vie d’une cité mésopotamienne, grâce à l’extraordinaire abondance des archives découvertes aussi bien dans les grands bâtiments que dans les quartiers d’habitation datant du premier quart du IIe millénaire av. J.-C.

            Dans le présent ouvrage, on a d’abord voulu mieux prendre en compte les 230 textes découverts antérieurement aux fouilles de Woolley (sur un corpus total de 1500) : par Taylor en 1854, puis de façon irrégulière jusqu’en 1918. On en dresse ici le catalogue en reconstituant les différents contextes dans lesquels ces tablettes ont été exhumées.

            Par ailleurs, les tablettes découvertes lors des fouilles de Woolley ont été publiées sans qu’une attention suffisante ait été portée aux données archéologiques. S’appuyant sur le projet « Ur Online », les auteurs sont parvenus à pallier les déficiences de l’enregistrement et à reconstituer de nombreuses archives, qu’il s’agisse d’organismes comme le Ganunmah, ou d’individus comme Dumuzi-gamil ou Ea-naṣir. Mieux définir la nature des échantillons textuels qui nous sont parvenus a permis de corriger certaines généralisations prématurées et de reprendre des  études synthétiques, portant sur des activités comme le prêt ou des groupes comme le clergé du dieu Enki-d’Eridu. Les progrès dans nos connaissances rendent par ailleurs très fructueux le travail de collation, sur les originaux ou sur photos : sur cette base, plus d’une centaine de textes sont ici édités, dont sept publiés pour la première fois.

            On doit enfin tenir compte des abondantes découvertes épigraphiques effectuées lors des trois campagnes de fouilles menées entre 2015 et 2019 sur le site de Tell al-Muqayyar sous la direction d’E. Stone. Elles ont directement inspiré certaines études du présent recueil, notamment à propos des tablettes trou­vées dans des caveaux funéraires. Elles ont également contribué à remettre en cause la soi-disant faible attestation de la présence babylonienne pendant vingt-cinq ans, avant que la ville d’Ur ne soit largement abandonnée en l’an 12 de Samsu-iluna.

            C’est dans cet esprit que les quinze contributions qui constituent le présent volume ont été préparées dans le cadre du projet « EcritUr » financé par l’ANR pour 36 mois depuis le 1er octobre 2017. Regroupées en six parties, elles sont suivies d’un gros appareil d’index et de résumés en français et en anglais.

2020. Mémoires de NABU 22 (livre imprimé)

Dans le sud de l’Irak, Tell al-Muqayyar a depuis longtemps attiré l’attention en raison de la masse imposante de sa ziggourat. Des fouilles y ont eu lieu depuis 1854, celles de Woolley entre 1922 et 1934 ayant été rendues célèbres par les fameuses tombes royales alors découvertes. Mais le site offre aussi une opportunité unique de reconstituer la vie d’une cité mésopotamienne, grâce à l’extraordinaire abondance des archives découvertes aussi bien dans les grands bâtiments que dans les quartiers d’habitation datant du premier quart du IIe millénaire av. J.-C.

            Dans le présent ouvrage, on a d’abord voulu mieux prendre en compte les 230 textes découverts antérieurement aux fouilles de Woolley (sur un corpus total de 1500) : par Taylor en 1854, puis de façon irrégulière jusqu’en 1918. On en dresse ici le catalogue en reconstituant les différents contextes dans lesquels ces tablettes ont été exhumées.

            Par ailleurs, les tablettes découvertes lors des fouilles de Woolley ont été publiées sans qu’une attention suffisante ait été portée aux données archéologiques. S’appuyant sur le projet « Ur Online », les auteurs sont parvenus à pallier les déficiences de l’enregistrement et à reconstituer de nombreuses archives, qu’il s’agisse d’organismes comme le Ganunmah, ou d’individus comme Dumuzi-gamil ou Ea-naṣir. Mieux définir la nature des échantillons textuels qui nous sont parvenus a permis de corriger certaines généralisations prématurées et de reprendre des  études synthétiques, portant sur des activités comme le prêt ou des groupes comme le clergé du dieu Enki-d’Eridu. Les progrès dans nos connaissances rendent par ailleurs très fructueux le travail de collation, sur les originaux ou sur photos : sur cette base, plus d’une centaine de textes sont ici édités, dont sept publiés pour la première fois.

            On doit enfin tenir compte des abondantes découvertes épigraphiques effectuées lors des trois campagnes de fouilles menées entre 2015 et 2019 sur le site de Tell al-Muqayyar sous la direction d’E. Stone. Elles ont directement inspiré certaines études du présent recueil, notamment à propos des tablettes trou­vées dans des caveaux funéraires. Elles ont également contribué à remettre en cause la soi-disant faible attestation de la présence babylonienne pendant vingt-cinq ans, avant que la ville d’Ur ne soit largement abandonnée en l’an 12 de Samsu-iluna.

 

           C’est dans cet esprit que les quinze contributions qui constituent le présent volume ont été préparées dans le cadre du projet « EcritUr » financé par l’ANR pour 36 mois depuis le 1er octobre 2017. Regroupées en six parties, elles sont suivies d’un gros appareil d’index et de résumés en français et en anglais.

Table des matièresTable des matières (suite)

 

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Publication de : G. Chambon – FM 15. Les archives d’Ilu-kân : gestion et comptabilité du grain dans le palais de Mari

Nous sommes heureux d’annoncer la publication de : G. Chambon, Florilegium marianum XV. Les archives d’Ilu-kân : gestion et comptabilité du grain dans le palais de Mari, Mémoires de N.A.B.U. 19, Paris, 2018.

215 p., couverture rigide, 205 textes (dont 74 publiés pour la première fois)

ISBN : 978-2-9538653-9-4

Prix : 40 euros + frais de port.

Commande et paiement possibles sur notre boutique en ligne : http://sepoa.fr/?product=2018-memoires-de-nabu-19.

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Publication de : B. Fiette – Archibab 3. Le Palais, la terre et les hommes

Nous sommes heureux d’annoncer la publication de : B. Fiette, Archibab 3. Le Palais, la terre et les hommes. La gestion du domaine royal de Larsa d’après les archives de Šamaš-hazir, Mémoires de N.A.B.U. 20, Paris, 2018.

446 p., couverture rigide, 1 carte, 16 nouveaux textes édités.

ISBN : 979-10-97449-00-1

Prix : 50 euros + frais de port.

Commande et paiement possibles sur notre boutique en ligne : http://sepoa.fr/?product=2018-memoires-de-nabu-20.

 

Résumé 

Les archives de Šamaš-hazir sont une illustration de la domination babylonienne sur le Sud mésopotamien, depuis la victoire de Hammu-rabi de Babylone sur l’ancien roi de Larsa Rim-Sin en 1763 av. J.-C. jusqu’à sa mort en 1750. Elles permettent de traiter la question du Palais, de la terre et des hommes autour de ces trois axes :

– la province de Larsa, en tant que territoire conquis et administré par les Babyloniens,

– le domaine royal, composé des terres de service et de la réserve du Palais de Babylone,

– le domaine d’un Babylonien autour de Larsa, à travers les possessions de Šamaš-hazir.

Les textes composant ces archives ont été exhumés par des fouilleurs clandestins, qui pillèrent le site de Tell Senkereh au début du XXe siècle. Cela eut pour conséquence d’arracher ces tablettes à leur contexte archéologique d’origine et, après leur passage sur le marché des antiquités, de les disperser dans plusieurs collections. Celles-ci sont désormais conservées en grande majorité à l’Ashmolean Museum d’Oxford et au Musée du Louvre. On compte également plusieurs lots en Amérique du Nord : dans la Babylonian Collection de l’Université de Yale (dont 5 tablettes publiées en annexe), les collections des Universités de Berkeley et du Michigan, de la Free Library de Philadelphie, du Smith College (Massachusetts), et dans les réserves du Royal Ontario Museum de Toronto (10 tablettes publiées en annexe) ; en Europe : au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, au British Museum (1 tablette publiée en annexe).

La reconstitution des archives de Šamaš-hazir a représenté un enjeu capital, qui est passé notamment par leur édition électronique dans la base de données ARCHIBAB. Le site web www.archibab.fr donnera bientôt librement accès aux transcriptions, traductions et analyses des 337 documents d’archives de Šamaš-hazir : 199 lettres, 133 documents administratifs, juridiques ou comptables et 5 scellements d’argile.

Il faut souligner que nous avons affaire aux archives mortes de ce personnage : celles-ci ne comportent aucun document à valeur juridique permanente, comme par exemple des contrats d’achats. Šamaš-hazir et sa famille ont visiblement quitté Larsa quelque temps après le décès de Hammu-rabi en 1750.

Environ trois quarts de ce corpus ont trait aux activités professionnelles de Šamaš-hazir en tant que gestionnaire (šassukkum) du domaine royal de Hammu-rabi de Babylone dans la province de Larsa. On y trouve sa correspondance passive avec le roi ou le ministre Lu-Ninurta, ainsi que des registres de récoltes, des rapports d’activités d’exploitants agricoles, ou encore des documents circulant en interne au sein du service de Šamaš-hazir (notes d’activités, mémorandums, listes de champs). Ces documents permettent de traiter différentes questions se rattachant toutes à la problématique de la mainmise babylonienne sur les terres du Sud mésopotamien.

Le premier chapitre porte ainsi sur l’exercice du pouvoir babylonien dans le Sud mésopotamien conquis. Les archives de Šamaš-hazir, recoupées avec les archives épistolaires de Sin-iddinam, le gouverneur du Yamutbalum, nous informent sur l’administration provinciale et sur ses dignitaires, qui sont notamment en charge de faire régner l’ordre et la justice babyloniennes et d’exploiter les ressources naturelles pour le compte du Palais de Babylone.

Le deuxième chapitre porte plus spécifiquement sur la politique et la gestion de la terre dans le domaine royal de Larsa. À travers les archives du šassukkum, on peut examiner l’organisation du domaine royal avec une grande précision. D’une part, le roi distribue des champs alimentaires pour rémunérer ses serviteurs – qu’ils soient militaires, membres du clergé ou professionnels de tout métier – et d’autre part, il fait exploiter des champs pour le compte du Palais. De plus, Šamaš-hazir est chargé de résoudre les problèmes d’irrigation et les litiges entre les titulaires et les exploitants de ces terres.

Le dernier quart des archives de Šamaš-hazir a trait à son domaine privé, qui constitue l’objet du troisième et dernier chapitre. Ses possessions étaient composées de champs, de palmeraies, de vergers, de troupeaux ovins et caprins. 14 lettres issues de sa correspondance familiale, ou adressées par les dépendants et les partenaires de son domaine, à lui-même ou à son épouse Zinu qui est très impliquée dans la gestion de la maison et du domaine, ainsi que 74 documents juridiques (contrats d’exploitation de champs et de palmeraies, contrats de pacage, prêts de denrées diverses) ou comptables (reçus de denrées diverses, récapitulatifs de comptes annuels, une liste de distribution de rations) témoignent directement de la vie économique de son domaine. Bien que relevant des activités privées de Šamaš-hazir, l’étude de ces documents se rattache également à la question de la manifestation du pouvoir babylonien dans le Sud, eu égard au fait que Šamaš-hazir est un ressortissant babylonien qui s’est bâti un vaste domaine aux alentours de Larsa, sans doute en faisant fructifier des biens de fonctions reçus en possession de la part du Palais de Babylone.

 

2018. Mémoires de NABU 20

B. Fiette, Archibab 3. Le Palais, la terre et les hommes. La gestion du domaine royal de Larsa d’après les archives de Šamaš-hazir, Mémoires de N.A.B.U. 20, Paris, 2018.

446 p., couverture rigide, 1 carte, 16 nouveaux textes édités.

ISBN : 979-10-97449-00-1

Le livre est vendu 50 euros.

 

Résumé 

Les archives de Šamaš-hazir sont une illustration de la domination babylonienne sur le Sud mésopotamien, depuis la victoire de Hammu-rabi de Babylone sur l’ancien roi de Larsa Rim-Sin en 1763 av. J.-C. jusqu’à sa mort en 1750. Elles permettent de traiter la question du Palais, de la terre et des hommes autour de ces trois axes :

– la province de Larsa, en tant que territoire conquis et administré par les Babyloniens,

– le domaine royal, composé des terres de service et de la réserve du Palais de Babylone,

– le domaine d’un Babylonien autour de Larsa, à travers les possessions de Šamaš-hazir.

Les textes composant ces archives ont été exhumés par des fouilleurs clandestins, qui pillèrent le site de Tell Senkereh au début du XXe siècle. Cela eut pour conséquence d’arracher ces tablettes à leur contexte archéologique d’origine et, après leur passage sur le marché des antiquités, de les disperser dans plusieurs collections. Celles-ci sont désormais conservées en grande majorité à l’Ashmolean Museum d’Oxford et au Musée du Louvre. On compte également plusieurs lots en Amérique du Nord : dans la Babylonian Collection de l’Université de Yale (dont 5 tablettes publiées en annexe), les collections des Universités de Berkeley et du Michigan, de la Free Library de Philadelphie, du Smith College (Massachusetts), et dans les réserves du Royal Ontario Museum de Toronto (10 tablettes publiées en annexe) ; en Europe : au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, au British Museum (1 tablette publiée en annexe).

La reconstitution des archives de Šamaš-hazir a représenté un enjeu capital, qui est passé notamment par leur édition électronique dans la base de données ARCHIBAB. Le site web www.archibab.fr donnera bientôt librement accès aux transcriptions, traductions et analyses des 337 documents d’archives de Šamaš-hazir : 199 lettres, 133 documents administratifs, juridiques ou comptables et 5 scellements d’argile.

Il faut souligner que nous avons affaire aux archives mortes de ce personnage : celles-ci ne comportent aucun document à valeur juridique permanente, comme par exemple des contrats d’achats. Šamaš-hazir et sa famille ont visiblement quitté Larsa quelque temps après le décès de Hammu-rabi en 1750.

Environ trois quarts de ce corpus ont trait aux activités professionnelles de Šamaš-hazir en tant que gestionnaire (šassukkum) du domaine royal de Hammu-rabi de Babylone dans la province de Larsa. On y trouve sa correspondance passive avec le roi ou le ministre Lu-Ninurta, ainsi que des registres de récoltes, des rapports d’activités d’exploitants agricoles, ou encore des documents circulant en interne au sein du service de Šamaš-hazir (notes d’activités, mémorandums, listes de champs). Ces documents permettent de traiter différentes questions se rattachant toutes à la problématique de la mainmise babylonienne sur les terres du Sud mésopotamien.

Le premier chapitre porte ainsi sur l’exercice du pouvoir babylonien dans le Sud mésopotamien conquis. Les archives de Šamaš-hazir, recoupées avec les archives épistolaires de Sin-iddinam, le gouverneur du Yamutbalum, nous informent sur l’administration provinciale et sur ses dignitaires, qui sont notamment en charge de faire régner l’ordre et la justice babyloniennes et d’exploiter les ressources naturelles pour le compte du Palais de Babylone.

Le deuxième chapitre porte plus spécifiquement sur la politique et la gestion de la terre dans le domaine royal de Larsa. À travers les archives du šassukkum, on peut examiner l’organisation du domaine royal avec une grande précision. D’une part, le roi distribue des champs alimentaires pour rémunérer ses serviteurs – qu’ils soient militaires, membres du clergé ou professionnels de tout métier – et d’autre part, il fait exploiter des champs pour le compte du Palais. De plus, Šamaš-hazir est chargé de résoudre les problèmes d’irrigation et les litiges entre les titulaires et les exploitants de ces terres.

Le dernier quart des archives de Šamaš-hazir a trait à son domaine privé, qui constitue l’objet du troisième et dernier chapitre. Ses possessions étaient composées de champs, de palmeraies, de vergers, de troupeaux ovins et caprins. 14 lettres issues de sa correspondance familiale, ou adressées par les dépendants et les partenaires de son domaine, à lui-même ou à son épouse Zinu qui est très impliquée dans la gestion de la maison et du domaine, ainsi que 74 documents juridiques (contrats d’exploitation de champs et de palmeraies, contrats de pacage, prêts de denrées diverses) ou comptables (reçus de denrées diverses, récapitulatifs de comptes annuels, une liste de distribution de rations) témoignent directement de la vie économique de son domaine. Bien que relevant des activités privées de Šamaš-hazir, l’étude de ces documents se rattache également à la question de la manifestation du pouvoir babylonien dans le Sud, eu égard au fait que Šamaš-hazir est un ressortissant babylonien qui s’est bâti un vaste domaine aux alentours de Larsa, sans doute en faisant fructifier des biens de fonctions reçus en possession de la part du Palais de Babylone.

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Publication de : H. Reculeau – L’agriculture irriguée à Mari

Nous sommes heureux d’annoncer la publication de : H. Reculeau, Florilegium marianum XVI. L’agriculture irriguée à Mari : essai d’histoire des techniques. Mémoires de N.A.B.U. 21, Paris, 2018.

2 tomes | LIVRES RELIÉS, COUVERTURES RIGIDES

ISBN tome 1 : 979-10-97449-01-8 | 305 p.

ISBN tome 2 : 979-10-97449-02-5 | 230 p. + 4 cartes (et nombreuses photos)

Prix : 70 euros les 2 tomes + frais de port.

Commande et paiement possibles sur notre boutique en ligne : http://sepoa.fr/?product=2018-memoires-de-nabu-21.