Instructions aux auteurs

1) Comment rédiger votre note et à qui l’adresser // How to write and to send your note

Les notes de NABU peuvent être rédigées en allemand, anglais, espagnol, français ou italien. Envoyez votre manuscrit à l’adresse suivante : sous format Word toujours accompagné d’un pdf. Vous recevrez très rapidement un accusé de réception. Au plus tard trois mois après réception nous vous tenons informés si votre note ne peut pas être publiée telle quelle. Si la note est acceptée vous recevrez des épreuves. Veuillez nous renvoyer les épreuves aussi rapidement que possible, au plus tard une semaine après réception.

Les notes doivent être aussi brèves que possible et ne doivent pas – sauf cas exceptionnel –dépasser les 4 pages. Pour les illustrations, les translittérations de textes, les notes et la bibliographie (voir ci-dessous § 2-5).

Pensez à accompagner vos notes d’un titre et d’une signature (voir § 6).

NABU notes can be written in German, English, Spanish, French or Italian. Send them to the following address: in Word format always accompanied by a pdf. You will receive an acknowledgement of receipt as soon as possible. If ever your note cannot be published we will inform you as soon as possible, generally within three months after receipt. If the note is accepted you will receive proofs. Please send us back the proofs as soon as possible – at the latest within eight days.

            The notes should be as brief as possible and should – except in exceptional cases – not exceed 4 pages. For illustrations, transliterations of texts, notes and bibliography (see below § 2-5).

            Remember to include a title and a signature with all your notes (see § 6).

2) Illustrations

NABU est une revue trimestrielle scientifique produite sans but lucratif.

Les auteurs doivent s’assurer qu’ils possèdent tous les droits nécessaires à la reproduction des images. En envoyant des illustrations, photos, plans, cartes etc. les signataires des notes affirment avoir vérifié ce point. Ils s’engagent à citer l’origine de leur illustration comme requis. La responsabilité en cas de contestation incombe au signataire de la note.

Les auteurs de notes conservent tous les droits aux illustrations produites par eux.

 

NABU is a not-for-profit scientific quarterly journal.

Authors must ensure that they have all the necessary rights to reproduce the images. By sending illustrations, photos, plans, maps etc., the authors of the notes affirm that they have verified this point. They cite the origin of their illustration as required. The responsibility in case of dispute remains with the author of the note.

            The authors of the notes retain all rights to the illustrations produced by them.

3) Translittérations de textes // Transliterations

Les translittérations des textes sont en fonte unicode (Architype/Times New Roman, taille 9). Si vous voulez que l’espacement soit respecté, envoyez nous vos translittérations selon ce formatage.

SVP n’utilisez pas Semiramis qui utilise d’autres demi-crochets ⸢…⸣ !

 

The transliterations are in unicode font (Architype/Times New Roman, size 9). If you want the spacing to be respected, send us your transliterations according to this formatting.

Please do not use Semiramis which uses different half brackets ⸢…⸣!

  1. translitration
  2. selon les usages ou pre₂-fe₂-ren-ces
  3. les IDEO₂.GRAM.MES avec TI-RET ou point
  4. le SUME.RIEN peut refle₂-ter les
  5. pré-fé-ren-ces des au-teurs.
  6. Mais SVP ne nous reñdez pas
  7. la vie dif-fi-cile₂ avec des ĝ ou des espacements qui ne se copient pas d’un manuscrit à l’autre !
  8. Pour les chiffres en indice
  9. utilisez ₁ ₂ ₃ ₄ ₅ ₆ ₇ ₈ ₉ ₀
  10. c’est-à-dire des vrais indices unicode
  11. ⸢cas⸣-[su]-⸢res⸣, <restitutions> etc.

4) Si vous avez besoin d’ajouter des notes à la note // If you really need footnotes

La rédaction de NABU n’accepte aucun manuscrit qui utilise la fonction Word des notes de bas de page. Si vous avez besoin d’ajouter des notes à votre note, créez-les artificiellement dans le texte principal avec des appels de note en exposant comme ceci1) ou2) ceci3). Placez le texte des notes avant la bibliographie éventuelle et la signature, nous nous chargeons du formatage du style.

 

The NABU editorial staff does not accept manuscripts that use the Word footnote feature. If you need to add notes to your paper, create them artificially in the main text with superscripted note calls like this1) or2) this3). Place the text of the notes before the bibliography, if any, and the signature, and we will take care of the formatting.

Notes

  1. Texte de la note 1.
  2. Texte de la note 2.
  3. Texte de la note 3.

5) Présentation de la bibliographie éventuelle // If you wish to add a bibliography

Les notes de NABU s’adressent à un public spécialisé. Il ne nous semble pas utile d’expliquer ce qu’est le AHw, le CAD, ou à quelle sigle renvoient RA, ZA, AOAT etc. Si néanmoins vous voulez ajouter une bibliographie, utilisez les guillements et abréviations comme d’usage dans votre langue.

Utilisez toujours les sigles d’usage et n’indiquez jamais les éditeurs commerciaux. Restez aussi bref que possible. Présentez la bibliographie comme ceci :

Auteur-en-Petites-Capitales, A., 2003, « Titre de l’article paru dans une revue qui est à abréger », RA 97, p. 215-317.

2014, « Chapitre d’ouvrage collectif », in J.-M. Durand (éd.), Actes du colloque imaginaire qui le cas échéant  fait partie d’une série qui est à abréger, OBO 973, Fribourg – Göttingen, p. 12-123.

Auteur, B., 2035, Titre du livre imaginaire qui éventuellement fait partie d’une série qui est à abréger, BBVO 67, Gladbeck.

 

The NABU notes are intended for a specialized audience. We do not think it is useful to explain what AHw, CAD, or what acronyms JCS, JNES, MC etc. refer to. If, however, you want to add a bibliography, use the quotation marks and abbreviations as usual in your language.

            Always use the usual acronyms and never indicate commercial publishers. Keep it short! Present the bibliography as below:

Author-in-small-Caps, A., 2003, “Title of article in a journal that is to be abridged”, RA 97, p. 215-317.

2014, “Chapter”, in J.-M. Durand (ed.), Proceedings of the imaginary colloquium which if any is part of a series that is to be abbreviated, OBO 973, Freiburg – Göttingen, p. 12-123.

Author, B., 2035,  Title of the imaginary book which possibly is part of a series which is to be abbreviated, BBVO 67, Gladbeck.

6) Signature

Toutes les notes doivent être signées. Vous pouvez vous limiter à indiquer votre prénom, nom, adresse mail, mais il est recommandé de développer ces informations sur votre lieu de séjour ou de travail.

Prénom Nom-en-petites-capitales <Permission de publier l’adresse@électronique>
Institution abrégée, Ville (PAYS)

All notes must be signed. You can limit yourself to your first name, last name, and email address, but it is recommended to develop this information at your place of stay or work.

First name Name-in-Small-Caps <you-allow-us-herewith-to-publish-your-mail@adress>
Institution, but keep it short, City (COUNTRY-IN-CAPS)

 

Instructions au format .pdf / Guidelines: Instructions_NABU-auteurs

 

 

 

2020. Mémoires de NABU 22 (PDF)

Dans le sud de l’Irak, Tell al-Muqayyar a depuis longtemps attiré l’attention en raison de la masse imposante de sa ziggourat. Des fouilles y ont eu lieu depuis 1854, celles de Woolley entre 1922 et 1934 ayant été rendues célèbres par les fameuses tombes royales alors découvertes. Mais le site offre aussi une opportunité unique de reconstituer la vie d’une cité mésopotamienne, grâce à l’extraordinaire abondance des archives découvertes aussi bien dans les grands bâtiments que dans les quartiers d’habitation datant du premier quart du IIe millénaire av. J.-C.

            Dans le présent ouvrage, on a d’abord voulu mieux prendre en compte les 230 textes découverts antérieurement aux fouilles de Woolley (sur un corpus total de 1500) : par Taylor en 1854, puis de façon irrégulière jusqu’en 1918. On en dresse ici le catalogue en reconstituant les différents contextes dans lesquels ces tablettes ont été exhumées.

            Par ailleurs, les tablettes découvertes lors des fouilles de Woolley ont été publiées sans qu’une attention suffisante ait été portée aux données archéologiques. S’appuyant sur le projet « Ur Online », les auteurs sont parvenus à pallier les déficiences de l’enregistrement et à reconstituer de nombreuses archives, qu’il s’agisse d’organismes comme le Ganunmah, ou d’individus comme Dumuzi-gamil ou Ea-naṣir. Mieux définir la nature des échantillons textuels qui nous sont parvenus a permis de corriger certaines généralisations prématurées et de reprendre des  études synthétiques, portant sur des activités comme le prêt ou des groupes comme le clergé du dieu Enki-d’Eridu. Les progrès dans nos connaissances rendent par ailleurs très fructueux le travail de collation, sur les originaux ou sur photos : sur cette base, plus d’une centaine de textes sont ici édités, dont sept publiés pour la première fois.

            On doit enfin tenir compte des abondantes découvertes épigraphiques effectuées lors des trois campagnes de fouilles menées entre 2015 et 2019 sur le site de Tell al-Muqayyar sous la direction d’E. Stone. Elles ont directement inspiré certaines études du présent recueil, notamment à propos des tablettes trou­vées dans des caveaux funéraires. Elles ont également contribué à remettre en cause la soi-disant faible attestation de la présence babylonienne pendant vingt-cinq ans, avant que la ville d’Ur ne soit largement abandonnée en l’an 12 de Samsu-iluna.

            C’est dans cet esprit que les quinze contributions qui constituent le présent volume ont été préparées dans le cadre du projet « EcritUr » financé par l’ANR pour 36 mois depuis le 1er octobre 2017. Regroupées en six parties, elles sont suivies d’un gros appareil d’index et de résumés en français et en anglais.

2020. Mémoires de NABU 22 (livre imprimé)

Dans le sud de l’Irak, Tell al-Muqayyar a depuis longtemps attiré l’attention en raison de la masse imposante de sa ziggourat. Des fouilles y ont eu lieu depuis 1854, celles de Woolley entre 1922 et 1934 ayant été rendues célèbres par les fameuses tombes royales alors découvertes. Mais le site offre aussi une opportunité unique de reconstituer la vie d’une cité mésopotamienne, grâce à l’extraordinaire abondance des archives découvertes aussi bien dans les grands bâtiments que dans les quartiers d’habitation datant du premier quart du IIe millénaire av. J.-C.

            Dans le présent ouvrage, on a d’abord voulu mieux prendre en compte les 230 textes découverts antérieurement aux fouilles de Woolley (sur un corpus total de 1500) : par Taylor en 1854, puis de façon irrégulière jusqu’en 1918. On en dresse ici le catalogue en reconstituant les différents contextes dans lesquels ces tablettes ont été exhumées.

            Par ailleurs, les tablettes découvertes lors des fouilles de Woolley ont été publiées sans qu’une attention suffisante ait été portée aux données archéologiques. S’appuyant sur le projet « Ur Online », les auteurs sont parvenus à pallier les déficiences de l’enregistrement et à reconstituer de nombreuses archives, qu’il s’agisse d’organismes comme le Ganunmah, ou d’individus comme Dumuzi-gamil ou Ea-naṣir. Mieux définir la nature des échantillons textuels qui nous sont parvenus a permis de corriger certaines généralisations prématurées et de reprendre des  études synthétiques, portant sur des activités comme le prêt ou des groupes comme le clergé du dieu Enki-d’Eridu. Les progrès dans nos connaissances rendent par ailleurs très fructueux le travail de collation, sur les originaux ou sur photos : sur cette base, plus d’une centaine de textes sont ici édités, dont sept publiés pour la première fois.

            On doit enfin tenir compte des abondantes découvertes épigraphiques effectuées lors des trois campagnes de fouilles menées entre 2015 et 2019 sur le site de Tell al-Muqayyar sous la direction d’E. Stone. Elles ont directement inspiré certaines études du présent recueil, notamment à propos des tablettes trou­vées dans des caveaux funéraires. Elles ont également contribué à remettre en cause la soi-disant faible attestation de la présence babylonienne pendant vingt-cinq ans, avant que la ville d’Ur ne soit largement abandonnée en l’an 12 de Samsu-iluna.

 

           C’est dans cet esprit que les quinze contributions qui constituent le présent volume ont été préparées dans le cadre du projet « EcritUr » financé par l’ANR pour 36 mois depuis le 1er octobre 2017. Regroupées en six parties, elles sont suivies d’un gros appareil d’index et de résumés en français et en anglais.

Table des matièresTable des matières (suite)

 

Publié le

Publication de : B. Fiette – Archibab 3. Le Palais, la terre et les hommes

Nous sommes heureux d’annoncer la publication de : B. Fiette, Archibab 3. Le Palais, la terre et les hommes. La gestion du domaine royal de Larsa d’après les archives de Šamaš-hazir, Mémoires de N.A.B.U. 20, Paris, 2018.

446 p., couverture rigide, 1 carte, 16 nouveaux textes édités.

ISBN : 979-10-97449-00-1

Prix : 50 euros + frais de port.

Commande et paiement possibles sur notre boutique en ligne : http://sepoa.fr/?product=2018-memoires-de-nabu-20.

 

Résumé 

Les archives de Šamaš-hazir sont une illustration de la domination babylonienne sur le Sud mésopotamien, depuis la victoire de Hammu-rabi de Babylone sur l’ancien roi de Larsa Rim-Sin en 1763 av. J.-C. jusqu’à sa mort en 1750. Elles permettent de traiter la question du Palais, de la terre et des hommes autour de ces trois axes :

– la province de Larsa, en tant que territoire conquis et administré par les Babyloniens,

– le domaine royal, composé des terres de service et de la réserve du Palais de Babylone,

– le domaine d’un Babylonien autour de Larsa, à travers les possessions de Šamaš-hazir.

Les textes composant ces archives ont été exhumés par des fouilleurs clandestins, qui pillèrent le site de Tell Senkereh au début du XXe siècle. Cela eut pour conséquence d’arracher ces tablettes à leur contexte archéologique d’origine et, après leur passage sur le marché des antiquités, de les disperser dans plusieurs collections. Celles-ci sont désormais conservées en grande majorité à l’Ashmolean Museum d’Oxford et au Musée du Louvre. On compte également plusieurs lots en Amérique du Nord : dans la Babylonian Collection de l’Université de Yale (dont 5 tablettes publiées en annexe), les collections des Universités de Berkeley et du Michigan, de la Free Library de Philadelphie, du Smith College (Massachusetts), et dans les réserves du Royal Ontario Museum de Toronto (10 tablettes publiées en annexe) ; en Europe : au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, au British Museum (1 tablette publiée en annexe).

La reconstitution des archives de Šamaš-hazir a représenté un enjeu capital, qui est passé notamment par leur édition électronique dans la base de données ARCHIBAB. Le site web www.archibab.fr donnera bientôt librement accès aux transcriptions, traductions et analyses des 337 documents d’archives de Šamaš-hazir : 199 lettres, 133 documents administratifs, juridiques ou comptables et 5 scellements d’argile.

Il faut souligner que nous avons affaire aux archives mortes de ce personnage : celles-ci ne comportent aucun document à valeur juridique permanente, comme par exemple des contrats d’achats. Šamaš-hazir et sa famille ont visiblement quitté Larsa quelque temps après le décès de Hammu-rabi en 1750.

Environ trois quarts de ce corpus ont trait aux activités professionnelles de Šamaš-hazir en tant que gestionnaire (šassukkum) du domaine royal de Hammu-rabi de Babylone dans la province de Larsa. On y trouve sa correspondance passive avec le roi ou le ministre Lu-Ninurta, ainsi que des registres de récoltes, des rapports d’activités d’exploitants agricoles, ou encore des documents circulant en interne au sein du service de Šamaš-hazir (notes d’activités, mémorandums, listes de champs). Ces documents permettent de traiter différentes questions se rattachant toutes à la problématique de la mainmise babylonienne sur les terres du Sud mésopotamien.

Le premier chapitre porte ainsi sur l’exercice du pouvoir babylonien dans le Sud mésopotamien conquis. Les archives de Šamaš-hazir, recoupées avec les archives épistolaires de Sin-iddinam, le gouverneur du Yamutbalum, nous informent sur l’administration provinciale et sur ses dignitaires, qui sont notamment en charge de faire régner l’ordre et la justice babyloniennes et d’exploiter les ressources naturelles pour le compte du Palais de Babylone.

Le deuxième chapitre porte plus spécifiquement sur la politique et la gestion de la terre dans le domaine royal de Larsa. À travers les archives du šassukkum, on peut examiner l’organisation du domaine royal avec une grande précision. D’une part, le roi distribue des champs alimentaires pour rémunérer ses serviteurs – qu’ils soient militaires, membres du clergé ou professionnels de tout métier – et d’autre part, il fait exploiter des champs pour le compte du Palais. De plus, Šamaš-hazir est chargé de résoudre les problèmes d’irrigation et les litiges entre les titulaires et les exploitants de ces terres.

Le dernier quart des archives de Šamaš-hazir a trait à son domaine privé, qui constitue l’objet du troisième et dernier chapitre. Ses possessions étaient composées de champs, de palmeraies, de vergers, de troupeaux ovins et caprins. 14 lettres issues de sa correspondance familiale, ou adressées par les dépendants et les partenaires de son domaine, à lui-même ou à son épouse Zinu qui est très impliquée dans la gestion de la maison et du domaine, ainsi que 74 documents juridiques (contrats d’exploitation de champs et de palmeraies, contrats de pacage, prêts de denrées diverses) ou comptables (reçus de denrées diverses, récapitulatifs de comptes annuels, une liste de distribution de rations) témoignent directement de la vie économique de son domaine. Bien que relevant des activités privées de Šamaš-hazir, l’étude de ces documents se rattache également à la question de la manifestation du pouvoir babylonien dans le Sud, eu égard au fait que Šamaš-hazir est un ressortissant babylonien qui s’est bâti un vaste domaine aux alentours de Larsa, sans doute en faisant fructifier des biens de fonctions reçus en possession de la part du Palais de Babylone.

 

2018. Mémoires de NABU 20

B. Fiette, Archibab 3. Le Palais, la terre et les hommes. La gestion du domaine royal de Larsa d’après les archives de Šamaš-hazir, Mémoires de N.A.B.U. 20, Paris, 2018.

446 p., couverture rigide, 1 carte, 16 nouveaux textes édités.

ISBN : 979-10-97449-00-1

Le livre est vendu 50 euros.

 

Résumé 

Les archives de Šamaš-hazir sont une illustration de la domination babylonienne sur le Sud mésopotamien, depuis la victoire de Hammu-rabi de Babylone sur l’ancien roi de Larsa Rim-Sin en 1763 av. J.-C. jusqu’à sa mort en 1750. Elles permettent de traiter la question du Palais, de la terre et des hommes autour de ces trois axes :

– la province de Larsa, en tant que territoire conquis et administré par les Babyloniens,

– le domaine royal, composé des terres de service et de la réserve du Palais de Babylone,

– le domaine d’un Babylonien autour de Larsa, à travers les possessions de Šamaš-hazir.

Les textes composant ces archives ont été exhumés par des fouilleurs clandestins, qui pillèrent le site de Tell Senkereh au début du XXe siècle. Cela eut pour conséquence d’arracher ces tablettes à leur contexte archéologique d’origine et, après leur passage sur le marché des antiquités, de les disperser dans plusieurs collections. Celles-ci sont désormais conservées en grande majorité à l’Ashmolean Museum d’Oxford et au Musée du Louvre. On compte également plusieurs lots en Amérique du Nord : dans la Babylonian Collection de l’Université de Yale (dont 5 tablettes publiées en annexe), les collections des Universités de Berkeley et du Michigan, de la Free Library de Philadelphie, du Smith College (Massachusetts), et dans les réserves du Royal Ontario Museum de Toronto (10 tablettes publiées en annexe) ; en Europe : au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, au British Museum (1 tablette publiée en annexe).

La reconstitution des archives de Šamaš-hazir a représenté un enjeu capital, qui est passé notamment par leur édition électronique dans la base de données ARCHIBAB. Le site web www.archibab.fr donnera bientôt librement accès aux transcriptions, traductions et analyses des 337 documents d’archives de Šamaš-hazir : 199 lettres, 133 documents administratifs, juridiques ou comptables et 5 scellements d’argile.

Il faut souligner que nous avons affaire aux archives mortes de ce personnage : celles-ci ne comportent aucun document à valeur juridique permanente, comme par exemple des contrats d’achats. Šamaš-hazir et sa famille ont visiblement quitté Larsa quelque temps après le décès de Hammu-rabi en 1750.

Environ trois quarts de ce corpus ont trait aux activités professionnelles de Šamaš-hazir en tant que gestionnaire (šassukkum) du domaine royal de Hammu-rabi de Babylone dans la province de Larsa. On y trouve sa correspondance passive avec le roi ou le ministre Lu-Ninurta, ainsi que des registres de récoltes, des rapports d’activités d’exploitants agricoles, ou encore des documents circulant en interne au sein du service de Šamaš-hazir (notes d’activités, mémorandums, listes de champs). Ces documents permettent de traiter différentes questions se rattachant toutes à la problématique de la mainmise babylonienne sur les terres du Sud mésopotamien.

Le premier chapitre porte ainsi sur l’exercice du pouvoir babylonien dans le Sud mésopotamien conquis. Les archives de Šamaš-hazir, recoupées avec les archives épistolaires de Sin-iddinam, le gouverneur du Yamutbalum, nous informent sur l’administration provinciale et sur ses dignitaires, qui sont notamment en charge de faire régner l’ordre et la justice babyloniennes et d’exploiter les ressources naturelles pour le compte du Palais de Babylone.

Le deuxième chapitre porte plus spécifiquement sur la politique et la gestion de la terre dans le domaine royal de Larsa. À travers les archives du šassukkum, on peut examiner l’organisation du domaine royal avec une grande précision. D’une part, le roi distribue des champs alimentaires pour rémunérer ses serviteurs – qu’ils soient militaires, membres du clergé ou professionnels de tout métier – et d’autre part, il fait exploiter des champs pour le compte du Palais. De plus, Šamaš-hazir est chargé de résoudre les problèmes d’irrigation et les litiges entre les titulaires et les exploitants de ces terres.

Le dernier quart des archives de Šamaš-hazir a trait à son domaine privé, qui constitue l’objet du troisième et dernier chapitre. Ses possessions étaient composées de champs, de palmeraies, de vergers, de troupeaux ovins et caprins. 14 lettres issues de sa correspondance familiale, ou adressées par les dépendants et les partenaires de son domaine, à lui-même ou à son épouse Zinu qui est très impliquée dans la gestion de la maison et du domaine, ainsi que 74 documents juridiques (contrats d’exploitation de champs et de palmeraies, contrats de pacage, prêts de denrées diverses) ou comptables (reçus de denrées diverses, récapitulatifs de comptes annuels, une liste de distribution de rations) témoignent directement de la vie économique de son domaine. Bien que relevant des activités privées de Šamaš-hazir, l’étude de ces documents se rattache également à la question de la manifestation du pouvoir babylonien dans le Sud, eu égard au fait que Šamaš-hazir est un ressortissant babylonien qui s’est bâti un vaste domaine aux alentours de Larsa, sans doute en faisant fructifier des biens de fonctions reçus en possession de la part du Palais de Babylone.